Quand on parle de force de vente chez Kraft, de quoi parle-t-on ? Quels sont les chiffres clés ?
Nous intervenons principalement chez Mondelez sur 11 marchés (Biscuits sucrés, moelleux, salés pour apéritifs, Panification, Chocolat tablette, confiserie de chocolat, chocolat saisonnier, confiserie de sucre, café, poudre chocolatée, chewing gum, confiserie de poche, …), représentant plus de 500 références et 17% de l’épicerie sucrée. Pour développer nos activités, nous avons choisi de rester focus sur nos marchés et de développer des synergies. C’est pour cela que nous avons 5 forces de ventes différentes.
1 force de vente Biscuits, 1 force de vente café/chocolat appuyée par 1 force de vente Promoteurs des ventes
1 force de vente Gum&Candy appuyée par une équipe de gestionnaires de maintenance
1 force de vente multi catégorie qui regroupe l’ensemble de nos activités pour adresser les supermarchés et enseignes de proximité.
Cette grande équipe de 700 personnes nous permet de travailler à la fois la profondeur (plus de 6 000 magasins visités) et aussi la fréquence (360 000 visites, 1 toutes les 45 secondes !) afin de travailler la relation client de manière pérenne, responsable et coopérative.
Quelle valeur ajoutée attendez-vous de votre force de vente ?
J’attends de mon équipe de vente d’être le partenaire privilégié de croissance chez les clients et les relais de la stratégie des marques en magasin. Leur expertise magasin, client, shopper et catégorie doit leur permettre de développer une ambition business spécifique à chaque magasin. Ils traduisent cette ambition via des plans d’affaires annuels, trimestriels partagés avec les clients.
Quelles sont les conséquences en termes de priorisation des actions ?
Nous ne parlons plus de priorisation mais de focus. Le focus développe de l’ambition. C’est surtout notre capacité à massifier et faire des choix qui est clé en vue de développer de la croissance. Nous chiffrons l’activité force de vente à l’année puis au semestre afin de définir nos focus. Concernant la force de vente multi catégorie, nous avons défini un système spécifique de priorisation qui permet au vendeur d’être guidé dans ses actions de vente et de revente tout en minimisant le temps de préparation.
En quoi est-ce important de développer la capacité de votre force de vente à faire du Category Management de terrain ou en d’autres termes à développer localement de véritables plans de développement de la catégorie avec les magasins ?
Nous avons lancé un programme interne ambitieux pour renforcer notre vision des potentiels magasins et coordonner nos actions : Le Perfect Store. Nous avons audité un panel de 350 magasins pour analyser plus de 3 millions de données et nous avons ainsi défini un « Perfect Store » et le potentiel à activer. Il s’agit d’élargir notre champ de vision au-delà des catégories, de porter un regard élargi sur le magasin, de se mettre à la place du shopper et de définir des standards de performances qui nous permettent de déterminer des potentiels de croissance. Par exemple nous avons défini des zones chaudes et des règles d’assortiment en fonction de l’affluence et du trafic afin de tirer le meilleur parti des devants de caisse. En résonnance avec un diagnostic Perfect Store, localement les commerciaux mènent régulièrement des diagnostics catégorie associés à des plans d’affaires magasin. Cela abouti à des business plans communs sur lesquels le magasin et le commercial s’engagent.
Comment optimisez-vous cette capacité : Profils, formation, management, outils ?
Les commerciaux doivent être légitimes comme partenaires de croissance. Pour cela, ils doivent pouvoir porter un diagnostic fiable, proposer un plan d’action, avoir la capacité à le déployer et suivre les résultats. Nos équipes commerciales sont régulièrement formées sur nos catégories et chaque plan d’action marque/catégoriel est une occasion pour renforcer leur expertise. Appuyés d’outils comme Dialogue, des outils de diagnostic linéaires, assortiment, ils peuvent combiner une vision locale de la demande (Nielsen local) et un diagnostic PDV des leviers assortiments et linéaires.
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