La lettre du Catman et du Shopper Marketing
La lettre du Catman et du Shopper Marketing Nous contacterà propos
La lettre du Catman et du Shopper Marketing
Edito
Edito
Édito

Chers lecteurs,

Une fois n’est pas coutume, nous allons mettre sous silence ce mois ci les thèmes à la mode (la technologie en point de vente, le big data, le m-commerce, ou le drive) pour nous concentrer sur des thèmes moins « glamour » et pourtant dramatiquement utiles pour le succès du commerce. Dramatiquement car les oublier c’est prendre le risque de mourir. De quoi parlons-nous ? Concevoir des produits vraiment utiles aux consommateurs que nous sommes, distinguer consommateur et shopper, gérer les ruptures en magasin, piloter la logistique dans un paysage de plus en plus cross canal, savoir distinguer prix et valeur, repérer et qualifier les motivations de courses : voilà de bons sujets qui mettent le client dans tous ses états (perplexité, doute, ou bien colère et agressivité) s’ils ne sont pas adressés en magasin. Voici une liste non exhaustive que nous aurons le plaisir de compléter régulièrement, avec ces sujets toujours brûlants … même s’ils ne sont guère récents.

Commençons par la tomate. Quel rapport me direz-vous ? Et bien voilà, cette tomate, qui fait la part belle à nos salades d’été, est en train de devenir un objet dur, sans saveur, rouge, certes, mais totalement dénué des qualités organoleptiques propres au vrai produit qui porte cette douce appellation. Parions que le distributeur qui nous rendra le goût des bonnes tomates saura gagner notre fidélité ! Voilà résumé de manière « crue » le 1er thème du commerce : le bon produit. Pour illustration, vous verrez ce que met en oeuvre mondialement la marque SEB pour réussir à rester très compétitif dans le monde entier sur un segment de produits pas forcément des plus glamours …

Mais à supposer que l’on détienne le bon produit, les difficultés ne font que commencer ! Tant la mise en marché (bon moment, bon endroit, bonnes quantités) est un défi permanent. C’est pourquoi, dans le contexte d’hyper concurrence que nous vivons, bien distinguer les attentes des consommateurs de celles des shoppers nous paraît aussi, désormais, un fondamental du commerce. Elémentaire, direz-vous. Oui encore faut il savoir traduire en leviers opérationnels simples et exécutables en magasins les études menées en points de vente, ce qui nécessite un vrai savoir-faire.

Dans le registre des fondamentaux, les sujets rupture et promo arrivent souvent en tête du hit parade des sujets « casse pieds ». Dans les grandes surfaces alimentaires, ECR France nous rappelle régulièrement que l’enjeu des ruptures en PGC vaut environ 3 milliards d’euros, ce qui représente presque 7 % du CA annuel des Hypermarchés.

De quoi se mobiliser, non ? Dans le même ordre d’idée en quoi consiste une promo réussie ? S’agit-il de « passer » simplement sur le chiffre d’affaires de l’an passé ou bien se donne-t-on d’autres objectifs plus complets et plus orientés sur la triple satisfaction marques, shoppers et distributeurs ?

De son côté, la logistique reste toujours une clé, d’autant qu’à l’heure du cross canal, le client peut décider d’utiliser tous les canaux pour un même achat. Gageons qu’au sein d’une même enseigne, ceux ci agissent de concert pour répondre à ces nouvelles attentes clients au lieu de se concurrencer entre eux.

Enfin et pour conclure, il nous paraît primordial de traiter ces sujets « fondamentaux » comme un tout et non de trop les disséquer, comme nous venons de le faire, sous peine d’y perdre son latin… S’organiser en catégories orientées clients, en faire de vraies Business Units alimentées par tous les métiers transversaux, du marketing jusqu’au magasin, devient ainsi un enjeu clé de l’organisation de la performance. Cela suppose d’organiser la compréhension intime des décisions clients et de faire de la fidélité de chaque cible identifiée (on ne peut pas plaire à tout le monde) un capital moins « immatériel », alimenté par chaque opérationnel. Pour aller jusqu’au bout de cette logique, cette « vision client » collective doit être partagée et alignée entre l’organisation amont du fabricant et les équipes « aval » du magasin. Tout cela pour ne pas se disperser, et garder le fil de l’effort utile.

Cycle de formation: Le Category Management performant.

Conférence Points de vente & Merchandising : Le retail se transforme, prenez un temps d'avance. Bénéficiez d'une remise exceptionnelle réservée aux lecteurs de La lettre du Catman et du Shopper Marketing.

Conférence Points de vente & Merchandising

Stratégies formations organise, en partenariat avec IMPP, la 7e édition de l’événement Points de vente & Merchandising du 2 au 4 juillet 2013, à Paris.
Une journée de conférence : "Du parcours cross canal à l’expérience d’achat en point de vente Intégrer le digital pour un commerce orienté client".
Les analyses et retours d’expérience de GfK, Performance Interactive, Orange, Asterop, l’Echangeur by LaSer, But, Groupe La Poste, Emakina, Bourgeois, BNP Paribas…

En tant qu'abonné à La Lettre du Catman et du Shopper Marketing, bénéficiez de 20% de remise sur l’ensemble de l’événement. Pour ce faire envoyez un mail à : inscriptions@strategies.fr, mchambat@strategies.fr, cbegue@strategies.fr et julien.cogitore@impp.info en précisant le code MH15IMPP*.

* Offre valable sur le montant total hors taxes, non cumulable avec d’autres offres promotionnelles

Lire la suite

Profitez des dernières sessions de formation IMPP au Category Management.

IMPP

Avec ses trois formations, IMPP vous propose un programme complet pour vous permettre de monter rapidement en compétence sur vos problématiques quotidiennes :

- Trainig 1: Quelle place donner au Category Management au sein de l'entreprise ? Dernière date disponible le 26 septembre 2013.
- Training 2: Conduire une revue de catégorie efficace pour prendre le chemin de la croissance. Dernières dates disponibles le 23 mai et le 2 juillet 2013.
- Training 3: Réussir la revue de marché chez le client. Dernières dates disponibles le 30 mai, le 4 juillet et le 24 septembre 2013.

Profitez de tarifs attractifs: 750€ HT la journée et 595€ HT pour les PME ( CA inférieur à 150M€).

Contactez Julien Cogitore (06 86 16 25 18 ou julien.cogitore@impp.info)

Lire la suite
Focus

L’innovation par l’usage : la saga SEB

Les Echos

4 fondamentaux du commerce illustrés chez SEB  : passer d’une culture de maîtrise des coûts à une culture de qualité perçue ; placer les valeurs de la marque au dessus des ego des designers, couvrir le spectre des usages et s’intéresser au shopper.

Lire la suite

La logistique est un élément clé de la réussite d 'une stratégie cross canal

Les Echos

Le distributeur de demain devra permettre à ses clients de rechercher un produit sur son site web, le laisser décider s’il veut l’acheter en magasin ou en ligne, se faire livrer à domicile ou le retirer dans un magasin ou un point relais, pouvoir le retourner en magasin. Répondre à tout ou une partie de ces attentes clients est l’un des moyens de consolider sa marque et de fidéliser sa clientèle.

Lire la suite

Une approche globale est nécessaire pour une bonne exécution point de vente

SUCCESS WAY

L'excellence dans l'exécution point de vente est une priorité pour 90% des distributeurs tandis qu'ils sont 71% à penser que celle-ci est critique pour la performance du business au global. Vous avez dit fondamental ?

Lire la suite

Distinguer les attentes shopper de celles des consommateurs

EMarketing

Mener une étude Shopper et savoir la traduire en leviers opérationnels simples et exécutables en points de vente, voilà une des clé de la croissance des perfomances

Lire la suite

Le point de vente revient à ses fondamentaux

EMarketing

Evénements spectaculaires, marketing sensoriel, nouvelles technologies... tout est mis en oeuvre pour faire du point de vente un lieu agréable, qui simplifie la vie des clients et les fait vraiment entrer en contact avec la marque et ses produits. Un retour aux fondamentaux qui répond à la montée en puissance de l'e-commerce.

Lire la suite

Le cross canal permet de revenir aux "fondamentaux de la vente"

L'Atelier

Le brassage des canaux permet de fournir une expérience plus permanente, mais aussi plus personnalisée et de qualité, en identifiant les besoins du client. Le point de vue de But pour l'Atelier.

Lire la suite

5 des 10 actifs immatériels principaux sont au cœur d'une relation de commerce réussie.

Les Echos

Pour résumer, la valeur nette comptable d'une entreprise (celle calculée à partir du bilan) n'est pas l'exact reflet de sa valeur réelle. Loin s'en faut. En effet, une entreprise peut se vendre X fois sa valeur comptable et cette différence entre la valeur nette et la valeur comptable se nomme le "goodwill" ou écart d'acquisition.Le capital immatériel mis en avant dans les travaux de l’observatoire de l’immatériel est structuré autour de dix actifs immatériels principaux :
- Capital client.
- Capital marque.
- Capital fournisseur/partenaire.
- Capital organisationnel.
- Capital humain.

Lire la suite

Baromètre des ruptures ECR France

ECR
ECR Les ruptures HM évaluées à 3 milliards d'euros de chiffres d'affaires
Lire la suite
L'interview L'interview
L'interview

Michel Ortega,
Président du Pole Industriel du Groupement des Mousquetaires

Monsieur Ortega, vous êtes à la fois adhérent Intermarché et à ce titre, vous êtes propriétaire d'un point de vente à Condom et consacrez votre tiers temps à la Direction du pôle industriel du Groupement des Mousquetaires constitué de 60 unités de production. De fait, votre double regard (industriel et distributeur) confère à votre analyse une grande pertinence notamment sur les problématiques d'exécution en point de vente.

1) L'exécution en point de vente est un vaste sujet, quels sont, selon vous, les priorités dans ce domaine dans les années à venir ? Quels sont les sujets que les industriels doivent adresser en priorité ?

L'exécution en point de vente revêt deux aspects tout autant prioritaires : la capacité d'une enseigne à descendre en magasin ses recommandations et ses décisions stratégiques prises au niveau central et la capacité des équipes magasins à manager au quotidien l'ensemble des leviers commerciaux pour offrir aux clients une expérience des plus satisfaisante.

Sans tomber dans la caricature, tout est prioritaire, l’exécution en point de vente est un sujet global a adresser en commun entre l'industriel et le distributeur. Comment imaginer tout faire pour qu'une promo descende en point de vente et que chaque magasin ait le produit aux justes quantités si le bon prix n'est pas affiché ? Un seul pan de l'exécution vient a manquer et tous les efforts s'évanouissent. Dès lors, le prix à payer est purement et simplement la perte du client ou du moins de sa fidélité. Après, il est évident que les ruptures doivent être une priorité pour tout le monde car elles peuvent être facilement évitées et touchent, en réalité, au cœur de notre métier.

2) Nous avons tous en tête les pertes de CA engendrées par les ruptures en magasin, quelles peuvent être les pistes de réflexion et les leviers pour les combattre et les maitriser ?

La rupture est aujourd'hui un véritable fléau que les points de vente ont des difficultés a chiffrer au quotidien. De manière générale, la tendance a la réduction des effectifs en magasin ne favorise pas un management des réassorts efficients dans les linéaires.

Mais au delà de cet aspect conjoncturel, il existe des pistes de réflexion au niveau structurel. En effet, la dimension de stockage produit est bien souvent trop peu prise en compte dans la construction des plans merchandising. En effet, il ne faut pas oublier qu'au delà des aspects stratégiques et visuels du linéaire, le rayon a vocation a stocker des produits pour permettre de faire face à des rotations conséquentes sans réassort immédiat des équipes magasins. Ainsi l’indice d'exposition d'une référence doit être adapté en priorité à ses VMH.

Mais au delà, chaque promotion, chaque lancement doit être piloté comme un projet qui verrait collaborer les équipes commerciales, achats, magasins et logistiques tant industrielles que distributeurs avec une logique transverse : assurer une mise en marché optimale. La logistique est trop peu intégrée aux décisions commerciales et pourtant ce n'est qu’en combinant les compétences qu'on pourra lutter efficacement contre les ruptures. Très souvent, les problèmes d'approvisionnement proviennent d'un manque de communication entre les équipes ou entre l’industriel et le distributeur en amont. Après, le point de vente a bien évidemment son rôle a jouer: sensibilisation des équipes, réajustement des réassorts en fonction des constats qui peuvent être faits par les équipes.

3) Pensez vous que l'excellence dans l'exécution magasin est un territoire fertile pour la collaboration industrie - commerce ? Quel peut être l'apport du Category Management en ce domaine ?

Bien sur, au delà de l'apport évident de la force de vente des industriels dans la bonne exécution en point de vente, la collaboration n'est pas qu'un territoire fertile, elle est une nécessité. Les forces de vente sont trop souvent pensées comme une armée au service d'une marque mais en réalité elles devraient être perçues comme un véritable support des catégories au niveau local avec une obsession : comment la stratégie catégorielle du distributeur peut elle être adaptée et optimisée au niveau de chaque point de vente et de ses spécificités. Ce n'est qu'à cette condition que les marques en bénéficieront par la suite. Mais cela n'est possible que si la collaboration Industrie Commerce est pensée au niveau central: comment optimiser les politiques d'innovation en travaillant conjointement pour mieux satisfaire les besoins des clients cibles de l’enseigne, comment optimiser les clefs d'entrée rayon au niveau de chaque vocation pour coller a l'arbre de décision du shopper cible, comment construire un process de travail partagé pour que chaque promo descende en point de vente au bon moment, au bon endroit et au bon prix ? Ce n'est qu'après avoir répondu en commun à ces questions en centrale que nous serons capables d'adresser cela en point de vente. C'est bien la base même du Category management.

©2013 La Lettre du Catman & du Shopper Marketing